Anecdote intérieure
La Spirale des Plans

Création de Sylveen S. Simon – Août 2025 –
image réalisée avec Microsoft Bing
Téléchargez cette anecdote intérieure, mes créations visuelles qui l'accompagnent,
ainsi que mes notes et les différents éléments pour en savoir plus :
Mon texte faisant 42 pages, je vous en propose ci-dessous un extrait :
Le rêve d'Aéthérion (Prologue)
Dans la nuit avant le Chaos, dans le silence avant le temps, Aéthérion rêvait…
Son souffle, invisible et incommensurable, se répandait dans le Néant, faisant naître des spirales d'énergie qui tournoyaient lentement, dessinant dans le vide les courbes de son rêve suspendu. Leur rythme était celui d'un souffle unique, celui d'un esprit sans corps, d'un créateur sans forme particulière. Leur mouvement était le pouls du rêve d'Aéthérion.
De son souffle naquit le Premier Dragon, le Dragon Originel. Puis vinrent les Dragons Primordiaux, architectes de la Vie et porteurs des Plans de l'Eveillé. Chacun de ces Dragons, au nombre de sept, incarnait une facette du rêve d'Aéthérion. Les Dragons ne parlaient pas ; ils vibraient, chantaient, et évoluaient à l'infini sur les premiers papillonnements de l'Univers. Leur chant, fait de formes et de couleurs qu'ils inventaient au fil de leur errance, répondait cependant à des lois naturelles et immuables issues du rêve d'Aéthérion. Ainsi furent créés les Plans de l'Univers. Les Dragons ne régnaient sur aucun d'eux ; ils tissaient leur trame tel un tapis vivant, éclos d'un souffle mystique. Ils le brodaient au gré de leurs mouvements et de leurs chants. Chacun de leur tracé correspondait à une ligne de mémoire, à la fois personnelle, collective, et universelle. L'ensemble des tracés finirent par former une immense spirale, à peine perceptible, se déplaçant rapidement et très lentement à la fois.
Dans l'obscurité sans nom, Aéthérion flottait. Il n'y avait ni haut, ni bas, ni temps, ni corps en dehors de sa propre substance. Il se mit à vibrer d'une nouvelle attente, plus profonde, plus marquée, comme un rêve éveillé. Soudain, une spirale s'arrêta de tourner. Une autre s'inversa. Et dans le silence de l'Univers qui frissonna, Aéthérion s'éveilla. Dans ce vide infini, quelque chose s'ouvrit. Chaos apparut, non pas comme une créature, mais comme une béance vivante. Un gouffre sans fond, palpitant, d'où tout allait surgir. Aéthérion ne pouvait l'observer sans sentir son état d'être se dissoudre dans l'indicible. Chaos se servait de lui pour créer sa propre matière et grandir, tel un enfant affamé vidant le lait nourricier de sa génitrice. Sa simple présence dissolvait les contours de l'essence d'Aéthérion, qui percevait en lui une fréquence capable de désintégrer sa propre vibration. Chaos incarnait pour sa part une vérité si absolue qu'il ne pouvait la soutenir sans se fragmenter. De ce trouble, une forme s'éleva dans la nuit : Gaïa, la Terre.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Sylveen S. Simon – 14 août 2025
Anecdote intérieure pour les écrits de Sylveen